Pour les personnes âgées autonomes qui ne souhaitent pas vieillir en EHPAD, mais qui ne peuvent pas rester dans leur domicile actuel, une solution existe : la résidence autonomie.

Anciennement appelé foyer-logement, cet établissement offre aux seniors la possibilité de vivre dans un cadre sécurisé et adapté. Un appartement privatif, des espaces communs, des services tels que restauration, blanchisserie, téléassistance, Internet… Tout est fait pour faciliter leur quotidien. À ne pas confondre toutefois avec la résidence senior !

Ces structures ne sont pas médicalisées. C’est pourquoi, pour habiter dans une résidence autonomie, il faut malgré tout respecter certaines conditions : l’âge notamment, mais également un degré d’autonomie et d’indépendance.

Moins cher qu’en EHPAD, le coût de la résidence autonomie varie du simple au triple. Heureusement, il existe des aides comme l’Aide sociale à l’hébergement, l’Allocation personnalisée d’autonomie ou encore l’Allocation personnalisée au logement.

Enfin, pour trouver un foyer-logement, c’est très simple. Il existe environ 2.600 structures pour 120.000 places. Un annuaire de recherche est mis à disposition !

Dans ce dossier complet, découvrez notamment le fonctionnement des résidences autonomie, les services proposés aux occupants, les conditions pour intégrer une structure de ce type, le coût mensuel et les dispositifs disponibles pour soulager son budget.


Résidence autonomie (ex foyer-logement) : qu’est-ce que c’est ?

Créés dans les années 60, les foyers-logements sont désormais appelés « résidences autonomie ». Elles sont une alternative à l’EHPAD et permettent aux seniors de vivre dans un logement adapté au vieillissement sans perdre leur indépendance.

 

Une résidence pour personnes âgées

Les résidences autonomie comportent des logements individuels et privatifs (généralement de petits studios ou des F1/F2) ainsi que des espaces communs. Bien qu’elles puissent être construites en milieu rural, la grande majorité se situe au cœur des villes, près des commerces, des services publics et de santé, et des transports.

D’un point de vue purement administratif, ce sont des établissements d’hébergement pour personnes âgées (Ehpa) autorisés par le Conseil départemental. Ils sont gérés par des structures publiques comme les CCAS ou des associations à but non lucratif. À ce titre, ils ont donc une véritable vocation sociale.

Vivre en résidence autonomie est une solution particulièrement intéressante quand :

    • Le logement de la personne âgée n’est plus adapté (présence d’escaliers, salle de bain vétuste, etc.).
    • Le logement de la personne âgée est loin des commerces, des services de santé et/ou des transports en commun.
    • La personne âgée se retrouve seule et isolée (après la perte d’un conjoint par exemple).
    • La personne âgée aimerait se rapprocher de ses enfants et/ou petits-enfants.

Les avantages de ce type de résidence pour seniors sont alors multiples :

    • Les personnes âgées gardent toute leur autonomie et leur indépendance, mais peuvent aussi profiter des espaces communs pour rencontrer de nouvelles personnes et lier des amitiés.
    • Le cadre de vie apporte sécurité, confort et proximité avec les commerces et autres services essentiels. Mieux, il est totalement adapté au grand âge, notamment en minimisant le risque de chute. Les appartements loués peuvent être aménagés avec les meubles du résident.
    • Il est possible de bénéficier de prestations collectives (restauration, ménage, blanchisserie, Internet, animations, etc.).
    • Le loyer est modéré et donc accessible aux retraités aux faibles revenus.

 

Des services collectifs à disposition des seniors

La loi d’adaptation de la société au vieillissement impose depuis janvier 2021 une liste de 10 prestations minimales aux résidences autonomie :

    • La gestion administrative ;
    • L’élaboration et le suivi du contrat de séjour ;
    • La mise à disposition et l’entretien d’un logement privatif avec possibilité d’avoir téléphone et télévision ;
    • La mise à disposition et l’entretien des espaces de vie commune ;
    • La mise en place d’actions collectives ou individuelles ayant pour objectif de prévenir la perte d’autonomie ;
    • L’accès à un service de restauration ;
    • L’accès à un service de blanchisserie ;
    • L’accès à Internet dans les locaux (pas d’obligation concernant les logements en eux-mêmes) ;
    • L’accès à un dispositif de sécurité 24 h/24 (gardiennage, téléassistance par exemple) ;
    • L’accès aux animations et activités au sein de la résidence autonomie et à l’extérieur.

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Petit à petit, toutes les structures s’adaptent à cette nouvelle mesure. Toutefois, de fortes disparités subsistent entre les établissements les plus anciens et les plus récents. Ainsi, il peut encore être difficile de trouver une résidence autonomie proposant un service de blanchisserie, Internet ou des activités.

Il convient également de souligner un point essentiel : tous ces services collectifs ne sont pas forcément inclus dans le montant du loyer ! Ils peuvent aussi être facultatifs et, par conséquent, facturés en plus de la redevance de base.

 

Résidence autonomie pour personnes âgées : qui est concerné ?

Bien que des soins médicaux et infirmiers puissent être dispensés ponctuellement par des médecins libéraux ou des infirmières libérales, les résidences autonomie ne sont pas médicalisées. De fait, elles ne sont pas du tout adaptées pour les personnes âgées en grande perte d’autonomie.

Pour vivre dans une résidence autonomie, il faut respecter des critères d’admission :

    • Avoir 60 ans ou plus : il est toutefois possible d’avoir une dérogation, notamment pour les personnes en situation de handicap ;
    • Être autonome (GIR 5 ou 6).

*Source : service-public.fr

Pour les couples, ces conditions doivent être respectées par chacun des membres. Enfin, si votre état de santé venait à se dégrader et que vous perdiez encore davantage votre autonomie, vous ne pourriez pas rester dans ce type de structure.

Bon à savoir : si vous êtes semi-autonome (GIR 4), vous pouvez opter pour la résidence autonomie à la condition que cette dernière ait signé une convention avec un EHPAD et un SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) ou un SPASAD (Service polyvalent d’aide et de soins à domicile) ou un centre de santé ou un professionnel de santé.

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Combien ça coûte un logement en résidence autonome ?

Chaque résidence autonomie pratique sa propre politique en matière de coût

Avant d’entrer dans les lieux et comme pour une location « classique », un dépôt de garantie peut vous être demandé.

Certaines résidences autonomie peuvent même exiger des obligés alimentaires (enfants, petits-enfants par exemple) un engagement en tant que caution solidaire.

Ensuite chaque mois, le résident reçoit une facture qui se décompose en 4 parties distinctes :

    • Le loyer ;
    • Les charges locatives ;
    • Les frais liés aux services inclus ;
    • Les frais liés aux services facultatifs.

 

Le prix médian d’une location en résidence autonomie

Pour rappel, les logements en résidence autonomie sont uniquement proposés en location et leur loyer reste relativement abordable puisqu’il s’agit d’habitations à vocation sociale.

D’après la dernière étude de la CNSA sur le sujet datant de 2019, le montant du loyer peut varier du simple au triple suivant les établissements.

Mais voici le coût médian* d’une location en résidence autonomie selon la taille du logement :

    • 688€ en studio avec kitchenette (F1) ;
    • 643€ en studio avec cuisine isolée (F1 bis) ;
    • 797€ pour un deux-pièces (F2) avec un salon, une chambre, une cuisine et une salle de bain avec WC.

* Le coût médian est différent du coût moyen. Ici, cela signifie que la moitié des logements pris en compte affiche des prix inférieurs et l’autre moitié des prix supérieurs. Quand il y a de fortes disparités, comme c’est le cas dans cette situation, la médiane est plus proche de la réalité que la moyenne.

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Des prix qui dépendent des éventuelles conventions et habilitations

Les résidences autonomie ont une vocation sociale, le montant des redevances reste donc accessible. Toutefois, les différences entre les structures peuvent être très importantes suivant si elles sont habilitées à l’aide sociale à l’hébergement (ASH) ou si elles sont conventionnées Allocation personnalisée du logement (APL).

Ainsi :

    • Si la résidence autonomie est habilitée à l’ASH : l’ensemble des tarifs (montant de la redevance, des charges et des prestations incluses et facultatives) sont fixés par le Président du conseil départemental.
    • Si la résidence autonomie est conventionnée APL et habilitée à l’ASH : les tarifs du loyer, des charges et des prestations minimales sont établis par le Président du conseil départemental. Le coût des prestations facultatives est, quant à lui, librement fixé.
    • Si la résidence autonomie est conventionnée APL et non habilitée à l’ASH : les tarifs du loyer et des charges sont établis par la convention APL. Le coût des prestations minimales et facultatives, lui, est librement fixé.
    • Si la résidence autonomie n’est ni conventionnée APL, ni habilitée à l’ASH : l’ensemble des tarifs sont librement fixés.

 

Les aides financières en résidence autonome pour senior

Pour faire baisser la facture, les personnes âgées qui vivent en résidence autonomie peuvent bénéficier de certains dispositifs comme :

 

Comment trouver une résidence autonomie pour personne âgée ?

Il y a environ 2.600 résidences autonomie en France pour 120.000 places d’hébergement. Pour trouver un établissement, vous pouvez consulter l’annuaire des résidences autonomie.

Son utilisation est simplissime. Il vous suffit de rentrer la localisation désirée dans le champ dédié, ainsi qu’un rayon en kilomètres autour de cette dernière, puis de cliquer sur le bouton “Rechercher”. Vous aurez alors accès à une liste des résidences pour personnes âgées précisant adresse, numéro de téléphone, e-mail de contact, éventuel site Internet et surtout, prix mensuel minimum.

Il est ensuite possible de consulter la fiche détaillée de la structure. Sont mis en évidence :

    • Les coordonnées de la résidence autonomie et le gestionnaire ;
    • Le type d’hébergement proposé (temporaire ou permanent) ;
    • Le type d’accueil proposé (de jour et/ou de nuit) ;
    • Les principales caractéristiques (nombre de places, statut…) ;
    • Les aides financières possibles ;
    • Les tarifs détaillés par type d’hébergement ;
    • Les prestations minimales incluses ;
    • Les prestations facultatives et leur coût.

Une fois votre choix arrêté, vous devrez remplir un dossier d’admission. Celui-ci devra être accompagné de justificatifs :

    • Dernier avis d’imposition ou avis de non-imposition ;
    • Copie d’une pièce d’identité (carte d’identité nationale, passeport) ;
    • Justificatif de domicile (facture de gaz ou d’électricité de moins de 3 mois par exemple) ;
    • Courrier d’un médecin ou d’une assistante sociale (ou tout autre document justifiant votre demande).

Votre dossier sera ensuite soumis à approbation de la commission d’admission du CCAS ou de l’organisme gérant la résidence autonomie.

S’il est validé, vous serez alors admis dans le foyer-logement de votre choix. Chaque établissement a propre son protocole d’admission. Certains proposent une visite par le directeur ou la directrice, d’autres remettent immédiatement le contrat de séjour et le règlement de fonctionnement. Dans tous les cas, vous serez guidé et conseillé dans vos démarches et pourrez vous installer confortablement et en toute sérénité.

Voici quelques conseils pour choisir votre résidence autonomie

    • Si le prix est un critère essentiel, ne faites pas l’impasse sur la localisation. Optez dans la mesure du possible pour un établissement près de vos enfants ou petits-enfants ou à proximité de votre ancien domicile pour conserver vos habitudes et recevoir des visites de vos proches et amis.
    • Prenez un temps pour déterminer quels services vous sont indispensables et lesquels sont, à vos yeux, plus superflus. Comparez ensuite les options proposées par les structures et prêtez une attention toute particulière au montant des prestations facultatives.
    • Visitez plusieurs résidences autonomie à différents moments de la journée afin de bien cerner l’atmosphère qui y règne. Vous devez ressentir un certain bien-être simplement en visitant les lieux pour pouvoir y vivre vos vieux jours sereinement.
    • Dialoguez avec d’autres résidents pour connaître leur avis sur le foyer-logement, les appartements, les services mis à disposition, l’ambiance.

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Résidence autonomie ou résidence senior : quelles différences ?

Parmi les alternatives à l’EHPAD, il y a les résidences autonomie, mais également les résidences seniors. Toutes les deux accueillent les personnes âgées autonomes dans une structure alliant hébergement privatif et parties communes, et dotées de services complémentaires. Mais il subsiste de nombreuses différences.

 

Le coût

C’est sans conteste la différence la plus importante entre résidence autonomie et résidence senior. Comme expliqué dans cet article, les résidences autonomie sont surtout gérées par des structures publiques. Le prix du logement y est donc modéré et les résidents peuvent bénéficier de l’ASH s’ils respectent les conditions d’attribution.

Les résidences seniors sont, quant à elles, gérées par des structures privées commerciales. Les montants du loyer, des charges locatives ainsi que l’abonnement aux services proposés y sont bien plus élevés qu’en résidence autonomie. En outre, il n’est pas possible pour les occupants de recevoir l’ASH.

 

La taille et l’état des appartements disponibles

Beaucoup de résidences autonomie ont été construites dans les années 60. Par conséquent, le parc est vieillissant et aurait besoin d’être rafraîchi. De plus, elles se composent généralement de petits appartements (studio, F1 ou F2).

À l’inverse, les résidences seniors sont beaucoup plus récentes, parfaitement aux normes, et les logements plus grands. Certaines proposent même des pavillons de plain-pied.

 

Les services proposés aux résidents

La concurrence entre résidences senior est rude et pour attirer davantage de clients, les gestionnaires privés n’hésitent pas à offrir des prestations haut de gamme aux personnes âgées. Ainsi, il n’est pas rare de trouver piscine, salle de sport, services paramédicaux, bibliothèque dans ce genre de structure, ce qui est impensable du côté des résidences autonomie.

 

La possibilité d’être propriétaire

En résidence autonomie, les appartements sont uniquement disponibles en location. En revanche, ce n’est pas le cas en résidence senior où il est possible d’acheter un logement.

 

Le public accueilli

Comme leur nom l’indique, les résidences seniors n’accueillent que des personnes âgées. En revanche, les résidences autonomie peuvent accueillir des étudiants (dans la limite de 10% de la capacité d’hébergement).

C’est le cas par exemple de la résidence autonomie de Saint-Dizier dans la Marne qui a été la pionnière en la matière. Cette expérimentation a débuté avec deux étudiants en santé et médico-social. En échange d’une mission d’accompagnement et de veille auprès des résidents, ces jeunes adultes ont vécu dans un appartement en colocation au cœur de la résidence autonomie pour la modique somme de 50€ par mois.

Ils ont ainsi accompagné les personnes âgées en promenade, organisé des sorties et assuré une présence la nuit et pendant un week-end par mois. L’expérience a été concluante et étendue à une autre résidence de la ville. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire l’article sur la cohabitation intergénérationnelle en résidence autonomie à Saint-Dizier.

Par ailleurs, si vous êtes à la recherche d’une solution de logement pour personne âgée, nous vous conseillons la lecture de l’article consacré au logement inclusif.


Crédit photo : © StockUnlimited


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