Contrairement au bridge ou au dentier, l’implant dentaire est souvent la solution esthétique privilégiée par les personnes qui ont perdu une dent (ou plusieurs). Seul hic : un coût exorbitant de plusieurs milliers d’euros qui pousse la plupart des patients à opter pour des soins dentaires mieux remboursés.

En effet, du côté de la Sécurité sociale, le remboursement d’un implant dentaire est minime et se limite à la couronne, alors que le pilier et l’implant restent à la charge du patient..  Quant à la mutuelle, sa prise en charge varie fortement selon le contrat souscrit.

Mais peut-être que tout va changer en 2025 : la Haute autorité de santé (HAS) a publié un avis recommandant un remboursement plus complet de ce dispositif à des fins médicales. Il ne reste qu’à patienter

Pour tout savoir sur la prise en charge des implants dentaires, poursuivez simplement votre lecture.


Implant dentaire remboursement : quelle part est prise en charge par la Sécurité sociale ?

 

Le prix d’un implant dentaire

Se faire poser un implant pour remplacer une ou plusieurs dents manquantes coûte cher… Très cher : environ 3 000 €.

Bon à savoir : les tarifs des implants dentaires étant libres, les spécialistes peuvent fixer leur propre prix.

Pour éviter toute mauvaise surprise, la loi les oblige à vous proposer un devis détaillé avant toute intervention. C’est d’ailleurs ce document que vous pourrez transmettre à votre mutuelle pour connaître leur éventuelle prise en charge, et par extension, votre reste à charge.

icone info

Pour bien comprendre le remboursement d’un implant dentaire, il faut savoir que cette « fausse dent » est composée de 3 éléments distincts :

    • l’implant, c’est-à-dire la vis en titane ou en zircone qui remplace la racine naturelle de la dent et que le dentiste implante dans la mâchoire ;
    • le pilier, c’est-à-dire la tige qui va s’insérer dans l’implant et accueillir ensuite la couronne ;
    • la couronne, c’est-à-dire l’alliage qui constitue la nouvelle dent.

Chacun de ces trois éléments coûte plus ou moins cher :

    • L’implant coûte entre 700 € et 1 300 €.
    • Le pilier coûte entre 100 € et 200 €.
    • La couronne coûte entre 500 € et 1 500 € (suivant le matériau utilisé).

 

Une prise en charge minime de la part de l’Assurance maladie

Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, les trois éléments de l’implant dentaire ne sont pas remboursés de la même manière par la Sécurité sociale :

    • L’implant: il est considéré comme un acte hors nomenclature et, à ce titre, n’est pas remboursé.
    • Le pilier : à l’instar de l’implant, il n’est pas reconnu par la CPAM et, par conséquent, n’est pas remboursé non plus.
    • La couronne: la base de remboursement de 120 € et le taux de remboursement de 60 %, ce qui fait 72 € par couronne.

Si l’on reprend les chiffres indiqués dans la partie précédente, on se rend bien compte d’un reste à charge très important : entre 1 228 € et 2 928 €.

Et quid de la réforme 100 % Santé Dentaire qui devait diminuer drastiquement le montant du reste à charge sur les différents soins dentaires ?! C’est bien simple : les implants dentaires ne rentrent pas dans le cadre de cette mesure. Ils ne font pas partie du « panier » intégralement pris en charge par l’Assurance maladie.

En revanche, les couronnes peuvent, elles, être remboursées à 100 % à condition qu’elles soient en céramique monolithique, céramo-métallique ou céramique monolithique zircone pour les dents visibles comme les incisives, les canines ou les prémolaires et en métal pour les autres. Une bonne nouvelle, même si ce qui coûte le plus cher dans un implant dentaire… ce n’est pas la couronne !

 

Remboursement implant dentaire : l’importance de la mutuelle

Vous l’avez compris, le reste à charge après remboursement de la CPAM est très important en matière d’implant dentaire. Une seule solution pour ne pas avoir à trop mettre la main au portemonnaie : avoir une bonne mutuelle !

La majorité des complémentaires santé prévoit un remboursement des soins et équipements non pris en charge par l’Assurance maladie. Bien évidemment, ledit remboursement sera plus ou moins conséquent suivant la couverture que vous avez souscrite : plus vos cotisations sont élevées, meilleure sera votre prise en charge.

Concrètement, la mutuelle peut proposer :

    • un forfait annuel avec un montant fixe (entre 500 € et 1 200 € selon les contrats) ;
    • un pourcentage du prix réel de l’implant dans la limite d’un plafond annuel (entre 30 % et 70 % généralement).

Bon à savoir : de nombreuses complémentaires santé exigent l’envoi d’un devis détaillé par un chirurgien-dentiste avant tout acte. C’est également plus rassurant pour vous, cela vous permet d’avoir une estimation précise de votre remboursement total (CPAM+mutuelle).

icone info

Pour savoir si votre complémentaire santé rembourse les implants dentaires, consultez votre contrat : un tableau des garanties y est intégré avec une ligne dédiée à la prise en charge des frais dentaires non remboursés par la Sécurité sociale.

Bon à savoir : certaines mutuelles proposent un réseau de soins partenaires avec des professionnels de santé aux tarifs négociés. Un vrai plus pour faire baisser la facture !

icone info

Et si vous voulez changer de complémentaire santé pour une meilleure protection ? N’hésitez pas à utiliser ci-dessous notre comparateur de mutuelles gratuit !

 Répondez simplement aux questions pour ajuster la sélection des contrats. Notez bien que le simulateur ci-dessous est un service externe à Aide-Sociale.fr.


 

Implant dentaire remboursement : des exceptions dans certains cas médicaux particuliers

Bien que le remboursement des implants dentaires soit généralement exclu du cadre de la Sécurité sociale, il existe des cas médicaux particuliers qui peuvent faire l’objet d’une prise en charge exceptionnelle.

Par exemple, les patients atteints d’une Affection de Longue Durée (ALD) ou souffrant d’un handicap sévère impactant la mastication peuvent bénéficier, sur avis médical, d’une demande de prise en charge hors nomenclature auprès de l’Assurance maladie.

De même, les personnes bénéficiant de la Complémentaire santé solidaire (CSS) peuvent être orientées vers des centres dentaires mutualistes ou hospitaliers, où des tarifs négociés permettent de réduire considérablement le reste à charge, voire d’être accompagnés vers des alternatives adaptées et accessibles.

Il est donc recommandé de se rapprocher de son professionnel de santé et de sa caisse d’assurance pour évaluer les options disponibles dans des situations spécifiques.

 

Vers un remboursement des implants dentaires à 100 % en 2025 ?

Vous avez peut-être vu passer l’information : en 2025, la CPAM rembourserait à 100 % les implants dentaires afin d’éviter les dérives au sein de centres dentaires low cost et d’assurer la sécurité des patients.

La réalité ? Si la HAS (Haute autorité de santé) a bien donné son avis favorable au remboursement d’implants en cas d’édentement unitaire ou complet, à l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est encore acté du côté d’une prise en charge potentielle par la CPAM plus complète que ce que nous vous avons indiqué dans cet article. À suivre donc…


Crédit photo : © Valerii Honcharuk / Adobe


Charlotte rédactrice sur aide-sociale.fr

Depuis 2019, je dédie ma plume aux aides sociales et aux démarches administratives. Mon objectif : vous offrir un maximum d’informations, tout en vulgarisant ce que j’aime appeler « le langage Caf ». Pour que chacun puisse bénéficier des prestations auxquelles il a droit !

Share

Vous voulez partager votre expérience ?

Notre forum est là pour ça !
Autres articles intéressants
Simulateur RSA
newsletter Inscrivez-vous à notre NEWSLETTER pour vous tenir informé de toutes les nouvelles aides